lundi 10 octobre 2011

Ce soir, chez Boris, c'est soirée Balkans !

Il n'a pas mis de pantalon à patte d'eph' rouge, mais bien son traditionnel petit foulard au cou bleu, qu'il retirera d'ailleurs bien vite (too hot) ! Car oui, Boris Viande soigne son style. Mais surtout, il soigne son public ! Et ça donne une soirée de Ouf surchauffée ! C'était samedi au TiPi à Liège et c'est peut-être près de chez toi le week-end prochain ! Cours-y !

Devant une assemblée clairsemée en début de set, Boris se lâche de suite. Juste le temps d'affonner quelques bières que voilà déjà le "Wonderlust King" a.K.a Eugene Hütz et son joyeux Gogol Bordello, suivi rapidement de la pas-si-Roumaine-que-ça Fanfare Ciocarlia et son bouillonnant "¿Qué dolor?" aux accents gypsykingiens (featunring Chico himself) ! Et comme toujours, quand il balance la sauce, Boris le fait à coups de trompette aussi ravageurs et détonants que judicieusement disséminés ci et là.

Jusqu'aux petites heures, le Tipi se transforme donc en terrain vague quelque part à mi-chemin entre l'Herzégovine, les Carpates et les vastes steppes ukrainiennes. Une grande piscine de rythmes et de sons des Balkans où la Katyusha et les gametunes nineties se côtoyent pour le plus grand plaisir des fans de disco orientale déjantée.



Une grande soirée que tu peux revivre chaque mois, car oui : Boris y passe chaque mois.

Et si Liège est trop loin... Non ! Tu n'as pas d'excuses, Liège ne sera jamais trop loin ! Et puis Boris, il joue partout (surtout en France mais pas "que"). Je t'avais déjà parlé de Boris précédemment, et tu peux toujours accéder à son MySpace ou devenir son ami sur Facebook. D'ici là, do viđenja !

mercredi 21 septembre 2011

De Kiev à New-York, Eugene Hütz et le gypsy punk

Loin de sa terre natale des abords de Kiev, Eugene Hütz (Yehven Nikolaev de son vrai nom) a réussi à imprégner la Grande Pomme de ses propres racines musicales et du rythme gypsy auquel il a collé les influences punk undeground de Manhattan. Résultat. Gogol Bordello ! Un nom qui fait frétiller les oreilles ! Et d'autres side projects ... En effet, l'ami Eugene ne s'arrête pas à la musique puisqu'il s'essaye depuis quelques temps au cinéma et au documentaire. Avec toute la fougue qu'on lui connait !

Car le gypsy punk, c'est lui ! Ou plutôt, c'est lui qui a inventé et qui est occupé à popularisé ce style. Plus tôt dans l'année, je vous parlais de Boris Viande, ce génial Breton devenu Parisien qui fait danser et suer son auditorat aux sons des Balkans et de la "Sainte Russie soviétique". Nul doute que Boris apprécie dès lors l'Ukraino-américain et ses rythmes endiablés ! On se retrouve avec Gogol Bordello quelque part à mi-chemin entre NY et Kiev, à mi-chemin donc entre la musique des Balkans et le punk trash étiquetté "lost seventies" le tout soupoudré d'une bonne dose d'influence Fugazi.

Les albums studios recèlent ainsi de pépites tandis que les prestations scéniques de l'Artiste avec un grand A sont énormes ! Un groupe, un artiste à découvrir ! Sauf que d'ici décembre, c'est en Russie qu'il faudra vous rendre pour pouvoir jouir de ses claques ! Cela dit, Gogol Bordello était à l'affiche des dernières Lokerse Feesten et donc pourquoi pas espérer un retour en Belgique ou chez nos voisins ...

D'ici là, tu peux consulter le MySpace de Gogol Bordello ici, t'en mettre plein les oreilles ici et suivre l'actualité du groupe là-bas.

mercredi 24 août 2011

Quand les Finlandais s'essayent au disco ...

Rappelez-vous ... Nous sommes à la fin des Seventies, la musique rock se noie progressivement dans les nouvelles sonorités teintées de funk et d'électronique. John Travolta et les Bee Gees estiment qu'il faut danser et propulsent le fameux "Stayin' Alive" en tête des charts, rejoints bientôt par Olivia Newton-John, le Studio 54 devient the-place-to-be au coeur de l'underground new-yorkais, Gloria Gaynor est au sommet de sa gloire. Le disco nous envahit !

1978, tandis que les belles pages du disco se tournent déjà progressivement (on a d'ailleurs souvent et erronément associé le disco aux 80's), les tentatives de récupération du genre sont légions et... pas toujours de très bon goût ! Au diable l'esprit funky premier du disco, laissons la place au kitsch, au kitschissime même !

Dans cette mouvance, un grand moment de la musique disco est sans conteste la prestation des Allemands de Dschinghis Khan au Concours Eurovision de la Chanson de 1979, qu'ils enchaînent avec une véritable pépite : "Moskau". Véritable ode au kitsch, on n'aurait pas assez d'une vie pour exprimer toutes les émotions ressenties à la vision de cette vidéo. Peut-être y reviendrons-nous plus tard...

Non, là où tu vas vraiment te régaler, c'est en (re-)découvrant l'abominable apport d'un duo finlandais à la musique kitsch disco fin-Seventies ! Armi et Danny, tels sont les noms de nos deux ouailles. En 1978, Ikka Lipsanen et Armi Aavikko (si, si, c'est leurs noms !) nous sortent 3 minutes 30 de pur bonheur. Des chorégraphies d'enfer, une mélodie qui reste, des paroles... des paroles, tout est réuni pour que "I Wanna Love You Tender" soit le plus grand hit disco de cette fin de décennie.

Si tu aimes ça, ce "tube", tu peux avoir un peu plus d'infos sur cette page. Il y a aussi le site personnel de Danny, aujourd'hui orphelin d'Armi, tragiquement disparue en 2002 ...

samedi 20 août 2011

C'est ça la vie à l'Outpost !

En 1979, Los Angeles assiste à la création improbable des SKATT BROTHERS. Associés aux gays bands étiquetés Village People de la fin des Seventies , les six musicos fringués façon Crocodile Dundee ont bien malheureusement rapidement cessé leurs activités.
Pourtant, en quatre années d'activités, les Amerloques ont réussi à sortir deux albums et a produire un titre qui a plus ou moins bien marché : "Walk the Night", numéro 1 dans plusieurs pays. C'était en 1980.

Considéré comme un one shot (ou one hit wonder), "Walk the Night" ne vaut toutefois rien comparé au véritable bijou du groupe : "Life at the Outpost". Au-delà de la mélodie et du style très aussie (pas un hasard d'ailleurs si le groupe a fort marché chez les kangourous), c'est la chorégraphie sensationnelle de la vidéo promotionnelle (comprenez "le clip") qui ... comment dire ... surprend, ... qui déchire ! A écouter et, surtout, à voir donc !

Alors histoire de réhabiliter ce chef d'oeuvre méconnu et oublié de la musique populaire datant de 1979, je t'invite à l'Outpost et à bosser ton déhanché avec les Skatt Bros !

Si tu veux en savoir (un peu) plus, tu peux aussi consulter la page Wiki (en anglais) du groupe. Curieusement, personne ne l'a encore à ce jour créé en français ...

Et si tu le souhaites vraiment, tu peux aussi mater le site perso d'un des musicos!

vendredi 29 juillet 2011

Abbey Road, album de légendes

A dix jours du quarante-deuxième anniversaire (ça ne nous rajeunit pas, tout ça !) de la sortie du plus grand album de l'histoire du rock, Abbey Road, des Beatles (9 août 1969), laisse-moi te conter la fabuleuse histoire de... Paul Cole!

Mais qui est Paul Cole ? Et surtout : quel rapport avec les Beatles et leur fantastique Abbey Road ? Peut-être n'as-tu jamais véritablement fait attention à la fameuse pochette du vinyl ? Les quatre Anglais déambulant en file indienne sur le passage clouté de la célèbre avenue londonienne. Tu connais par contre sans doute la rumeur qui à l'époque faisait état de la mort de McCartney dans un accident de la route en 1966, le génial bassiste qui aurait ensuite été remplacé par un sosie! Grotesque, peut-être, mais beaucoup de personnes y ont cru. Toujours est-il que la pochette d'Abbey Road montrant McCartney pied nu précédé de Starr en noir et Lennon en blanc, puis suivi de Harrison en jean's, a alimenté la rumeur qui trouvait là quantité de signaux lui donnant, selon elle, raison. Tout cela concerne en fait une question de rites funéraires, je passe ici les détails. La plaque d'immatriculation de la voiture blanche en était un autre, de prétendu signal : LMW 28 IF : Living McCartney Would be 28 If ... "McCartney vivant aurait eu 28 ans si ..." : pure coïncidence! Mais tout cela, tu le sais déjà ...

Par contre, tu ne connais toujours pas Paul Cole ... Non, Paul Cole n'est ni le propriétaire de la bagnole concernée, ni le type ayant lancé la rumeur ... En fait, regarde un peu de l'autre côté de la route ...

Paul Cole était un touriste américain de passage dans le Nord de Londres afin de contenter la passion pour les musées de son épouse. Mais bon. Au bout d'un moment, en ayant tout doucement sa claque des musées londoniens, ne voilà-t-il pas que ce bon vieux Paul décide d'aller flâner dans les rues pendant que sa belle parcours les allées de son ènième musée. Paul Cole s'engage alors sur la première avenue lui faisant face : Abbey Road. Il s'arrête rapidement auprès d'une voiture dans laquelle il voit un policier. D'un naturel curieux, notre bonhomme engage la conversation, sur des sujets qui, il faut bien le reconnaître, ne sont pas très intéressant : passons ... Durant la conversation, soudain, un homme se pointe de nulle part au carrefour situé à deux pas de Paul, installe un escabeau au beau milieu de la route, monte dessus, puis prend en photo 4 gusses qui traversent la chaussée sur le passage clouté. La scène se répète une fois, deux fois, puis trois... Cela prend dix minutes avant que les protagonistes de ce drôle de cirque ne repartent d'où ils étaient venus ...
Paul Cole ne le sait pas encore, mais il est devenu grâce à cela le "cinquième homme" d'Abbey Road! Car si tu regardes de plus près la pochette du disque, tu pourras en effet voir Paul se tenir debout à côté d'une voiture noire, parquée de l'autre côté de la route, et contemplant la scène des quatre zigotos traversant la désormais célèbre avenue ...

Et voilà! A présent, tu sais qui est Paul Cole. Mais de rien! Ah oui : Paul est mort. Il y a trois ans déjà. Mais son souvenir perdurera à jamais, grâce à l'excellentissime album qui l'aura pérennisé...

Si l'histoire du making of d'Abbey Road te passionne, tu pourras trouver plein de jolies photos ici. Et sur ce lien, tu peux écouter et acheter la version CD de l'abum.

jeudi 28 juillet 2011

Jeroen: my kind of man!

Quand j'étais petit, mon papa me fit partager une observation : ce qui rend les longs métrages de Disney si populaires, c'est la qualité des personnages dits "secondaires". Ben quand t'as ça en mémoire et que tu assistes comme moi huit fois à un concert de DAAN en quelques mois, tu comprends pourquoi t'aimes ça et que t'en redemandes!

Car derrière Daan (Stuyven) himself, qui s'apparente à une sorte de croisement belgo-belge entre Johnny Cash et Mick Jagger, ses musicos crèvent l'écran eux aussi. Il y a tout d'abord Steven (Janssens), le guitarite sorti tout droit d'un film de Tarantino, et le brave Otti (Van der Werf), force-tranquille d'apparât made in Holland. Il y a bien sûr Isolde (Lasoen), qui réalise avec ses deux mains ce que d'autres sont incapables de faire en groupe de 3 ou 4! Même Jo (Hermans), niché en fond de scène, emballe l'affaire et pas seulement lors de ses solos de cuivres. Et puis enfin, il y a Jeroen. Jeroen Swinnen, mesdames et messieurs, le John Travolta des Flandres. Le beat de "Housewife", c'est lui! Pantalon pattes d'eph sous le synthé, chemise grande ouverte, Jeroen distille la sauce avec précision et sueur sur le front. Actif dans et pour de nombreuses formations (Novastar, Vive la Fête ...), il apporte au line-up de Daan le petit grain de folie que l'on aime tant. Dank U wel Jeroen!

Enfin bref, Daan est génial, et il est encore meilleur quand il est entouré de sa bande de joyeux drilles...
 
Toutes les infos que tu cherches sur DAAN se trouvent ici. Dates, extraits de tous ses titres (!!), photos, vidéos et plus encore. Tu peux aussi prendre ton pied sur "Housewife" et matter Jeroen qui met le feu au Marktrock! Tu peux aussi bouger là-dessus ainsi que sur cette reprise. Et si tu souhaites mieux comprendre le titre de cet article, viens écouter ceci!
Otti, Jo, Isolde, Daan, Steven, Jeroen (Photo Linda Claeys, 2011)

mercredi 27 juillet 2011

Boris met le feu aux poudres

Durant cette période de festivals en tout genre et autres festivités, nombreuses sont les claques que l'on reçoit tantôt devant la grande scène, tantôt en plus grande intimité. Mais s'il ne devait y en avoir qu'une qui vaille la peine de véritablement en parler, il s'agirait sans aucun doute de celle que m'a donnée le Breton fan de musique des Balkans, le dj Boris Viande.


Pas besoin de déserter (Haha!) nos belles campagnes grises et pluvieuses pour s'envoyer en l'air sur les rythmes effrénés de ce qu'on appelle aujourd'hui les "Balkan Beats". Car Boris Viande, c'est l'orchestre de Goran Bregovic, la Fanfare Ciocãrlia et les musiciens de Gogol Bordello à lui seul! Avec sa trompette et son petit clavier à piles, Boris met le feu aux platines et enflamme le public comme personne lorsqu'il s'attaque au folklore de la poudrière de l'Europe. Et quand il t'invite dans sa piscine, c'est des deux pieds que tu acceptes et sautes dans son univers boombastic gypsy punk déjanté!

Tu peux bien sûr visiter le MySpace de Boris, voire même lui demander d'être ton ami. Et si t'en veux encore, y'en a ici. A lire aussi, l'intéressant article-rencontre de Catherine Venaille (CaféBabel.com). Et puis, Boris, il tourne autant que ses disques : check son agenda! Peut-être passe-t-il près de chez toi ...